La charge mentale, j’en suis sûre, tu connais ! Et je te rassure, je connais aussi ! 🤣
Pas facile tous les jours de devoir jongler entre les impératifs du quotidien, les rendez-vous, le travail, les imprévus et la clé qui, ce matin, a décidé de rester coincée dans la porte d’entrée… 😬
Les médias parlent fréquemment de la charge mentale, la parole se libère chaque jour un peu plus et des livres sont régulièrement publiés à ce sujet.
Et c’est très bien.
Du coup, j’aimerais profiter de cette prise de conscience pour te parler d’un point bien précis, plus silencieux mais tout aussi important : la charge mentale de nos enfants.
Car oui, elle existe bel et bien aussi… 😶
Petit tour d’horizon de ces moments et situations où nos enfants sont parfois sur stimulés, sur sollicités… Bref, là où on leur en demande parfois trop…
➡️1er domaine : Les injonctions scolaires
Et là, place au témoignage…
>> Nous sommes de bon matin, en pleine semaine, et je reçois un message de l’école : « Voici les dates des prochaines évaluations de votre enfant ». Jusque ici, tout va bien.
>> Quelques heures plus tard, nouveau message : « Si votre enfant souhaite participer à la prochaine compétition d’anglais, merci de bien vouloir… »
>> Le surlendemain : « Voici le programme des prochains contrôles afin que votre enfant puisse réviser dans de bonnes conditions. »
>> Et enfin, un petit dernier pour la route : « N’oubliez pas que le sommeil de votre enfant est précieux. Il est également important qu’il se nourrisse bien et puisse avoir des moments de détente et de repos avant les prochains contrôles. »
On y est.
“Votre enfant doit…”, “Ce serait bien que votre enfant puisse…”, “Il est demandé à votre enfant de…”
Même les moments de repos et de détente se transforment en ordres et en injonctions ! 😶
Non, ce n’est pas toujours facile d’être un élève, jonglant entre les devoirs, les contrôles, les oublis de cahier à la maison, les menaces de punition et les camarades pas toujours solidaires.
➡️ 2ème domaine : Les injonctions familiales
De nos jours, les parents (et toi et moi en faisons partie !) s’intéressent davantage à l’éducation de leurs enfants.
Ils lisent des livres, assistent à des conférences, échangent avec d’autres parents sur des forums et suivent parfois des formations (comme l’une de mes formations en ligne par exemple 🤩)
Ceci est une bonne chose et les bénéfices sur l’enfant sont nombreux. Le parent découvre notamment :
❤️l’importance d’une éducation bienveillante ;
❤️les bénéfices de la parentalité positive et de la communication non-violente ;
❤️l’intérêt des pédagogies alternatives comme la pédagogie Montessori.
Tout ça, c’est très bien.
Mais… Car, oui, il y a un « mais ».
Cela incite, à tort, certains parents, à vouloir se dépasser, à vouloir « en faire trop » et à exiger de leurs enfants d’acquérir telle ou telle compétence avant tel âge, de savoir maîtriser tel ou tel matériel Montessori plus vite que les autres, d’avoir un vocabulaire varié et adapté en toutes circonstances « car avec tout ce qu’on t’achète, tu devrais pouvoir apprendre plus vite que les autres. »
Et entre nous, les publications parfois idylliques et éloignées de la réalité que l’on peut voir sur les réseaux sociaux tels qu’Instagram n’arrangent pas les choses… 🫤
Sans oublier, bien sûr, les autres injonctions parentales telles que :
-
obéir aux ordres et demandes ;
-
bien faire ses devoirs ;
-
être présent activités parascolaires (qui sont souvent plus « scolaires » sur « para ») ;
-
ne jamais rater l’école ;
-
être bon dans TOUTES les matières ;
-
etc.
Sans oublier aussi (oui, oui, la liste est longue !)…
-
les propres angoisses du parent face à l’avenir qu’il transmet à son enfant ;
-
les pressions que le parent se met (et qu’il reçoit peut-être de ses propres parents) et qu’il met, par effet domino, à son enfant ;
-
le discours pessimiste que l’enfant peut entendre concernant la société, le manque d’emploi, la crise, etc. ;
-
le fait que l’on considère parfois nos enfants comme de « petits adultes » ;
-
que l’on veuille qu’ils grandissent « vite et bien » (et surtout « vite »)…
Au niveau charge mentale infantile, on est bien ! 😰
Mais ce n’est pas fini non… Il y a encore un domaine qui peut être source de pressions et de stress pour nos enfants…
➡️ 3ème domaine : Les injonctions implicites (ou pas…) de la société
« Tu es un garçon, tu dois être fort. »
« Tu dois prendre soin de toi, tu es une fille. »
« Les garçons ne pleurent pas. »
« Comment tu vas faire plus tard, dans la vie, si tu faiblis à chaque problème ? »
« Si tu n’es pas poli, personne ne va t’aimer. »
« Le monde des adultes est difficile, alors prépare-toi et arrête de te faire marcher sur les pieds ! »
Oui, on n’en est pas toujours conscients, mais la société aussi peut alourdir la charge mentale des enfants. La vie en société exige un certain savoir-vivre et un le respect de codes implicites que l’on souhaite transmettre rapidement à nos enfants.
Ils doivent donc…
📍 Être polis à l’école ;
📍 Rester sages dans la salle d’attente ;
📍 Ne jamais faire de crises dans les supermarchés ;
📍 Tenir la porte aux personnes âgées ;
📍 Et tout ça, avec le sourire.
➡️ Alors, concrètement on fait quoi en tant que parents ?
Eh bien, c’est assez simple, on traite la charge mentale infantile comme on traite celle de l’adulte :
💡on surveille les symptômes du burn-out ou de la surchauffe : fatigue cognitive et émotionnelle, manque d’énergie et d’entrain, troubles de l’humeur, allure dépressive, perte de plaisir.
💡on jette un coup d’œil à l’emploi du temps de son enfant : est-il surchargé ou non ? Comment y remédier ? 🤔
💡on communique avec son enfant.
💡on prend du recul vis-à-vis de son propre rôle de parent : est-ce que j’en demande trop ? Est-il possible de revoir certaines exigences à la baisse ? Si oui, lesquelles ?
💡on ne culpabilise pas pour autant : la culpabilité parentale, on connaît et on sait qu’elle peut parfois être destructrice. Alors, on essaye de la maintenir à distance.
💡on accepte son enfant tel qu’il est et on relativise si son camarade de classe ou son cousin du même âge a atteint telle ou telle compétence et que lui, pas encore.
Il y a quelques années à peine, personne n’avait jamais entendu parler de la « charge mentale » affectant de nombreux adultes. Aujourd’hui, de véritables solutions existent, améliorant ainsi notre quotidien. Il est donc temps, me semble-t-il, de nous intéresser à ceux qui en souffrent aussi, mais en silence, à savoir nos enfants. 💝
Et par chez toi, as-tu déjà réorganisé ton emploi du temps (et celui de ton enfant par la même occasion) afin d’alléger votre quotidien et votre charge mentale à tous les deux ? Dis-nous tout en commentaires ! 🥰